Trois ans plus tard, en 2004, Coco Mulongo s’entretient longuement avec son cousin Eric Masamba, en visite à Lubumbashi. Eric est membre du parti Démocratie Chrétienne de Diomi Ndongala. Ils parlent politique et Eric fait remarquer à Coco que ses opinions s’opposent à l’idéologie du pouvoir en place.
Il lui propose d’adhérer au parti Démocratie Chrétienne au poste de président urbain de l’entité de Lubumbashi. Coco demande un délai de réflexion d’une semaine mais reste rétif à la proposition. C’est le hasard qui va le lancer en politique.
Quelques jours plus tard il prend un avion pour Johannesburg. Il entame la conversation avec le monsieur assis à côté de lui. Lorsqu’ils échangent leurs cartes de visite, Coco découvre qu’il s’agit de Diomi Dongala. Celui-ci est au courant de l’entrevue récente avec Rémy Masamba et de la proposition pour la Présidence urbaine de son parti. “Pourquoi refuses-tu le poste? Tu es la personne qu’il nous faut.” Coco accepte alors et se jette à pieds joints dans la politique active.
Les élections présidentielles sont prévues pour la fin de l’année 2006. En janvier, Coco Mulongo échange avec Diomi qui lui déclare son intention d’être candidat à la présidentielle. Coco lui déconseille de poser sa candidature. Selon lui, Diomi n’est pas mûr, son parti loin d’être implanté dans tout le pays. Diomi court le risque d’une échec qui brisera tout net sa carrière politique. En face de lui, Diomi semble persuadé qu’il va l’emporter. Le doute s’installe dans la tête de Coco concernant la personnalité de son chef.
En juillet 2006, Diomi échoue au premier tour de l’élection présidentielle. Avec 0,51 % des suffrages tandis que Joseph Kabila en reçoit 44%.
En janvier 2007, Coco Mulongo démissionne du Parti Démocratie Chrétienne et part avec la ferme conviction que décidément, la politique ce n’est pas pour lui.
Les élections présidentielles de 2006
