2012 : Siège à l’Assemblée parlementaire.

Tshisekedi refuse que ses députés de l’UDPS siègent à l’Assemblée Nationale. Selon lui, en siégeant, ils donnent du crédit à la tricherie de Kabila lors des récentes élections présidentielles.

Coco Mulongo est partagé. Il vient d’arriver dans le coeur de la politique active et pense à ses électeurs qui attendent beaucoup de lui. Il contacte Tshisekedi qui lui accorde une audience chez lui, en tête à tête. Coco Mulongo lui annonce sans détour qu’il va quand même siéger au Parlement. Tshisekedi lui répond : “Toi au moins, tu n’es pas un hypocrite. J’en connais d’autres qui m’ont promis de ne pas siéger mais qui iront quand même au parlement.” Il ajoute : “Vas-y si tu penses être plus efficace là-bas, mais j’en doute.”

Voici quelques interventions de Coco Mulongo au Parlement.

Septembre 2012
Coco Mulongo s’adresse pour la première fois au Parlement durant une cession budgétaire. Dans cette intervention, il compare le budget de l’Angola et celui de la RDC. Il fait remarquer que ce pays limitrophe a été en mesure de prêter de l’argent au Portugal, son ancien colonisateur, et ce dix ans seulement après la fin d’une guerre civile qui a duré 30 ans. Il pose alors la question : “Quans pensez-vous que la RDC sera en mesure de prêter de l’argent à la Belgique?”. L’assemblée répond par un tonnerre d’applaudissements tant du côté des députés de l’opposition que de ceux de la majorité.

Novembre 2012.
Coco Mulongo monte à la tribune de l’assemblée pour une intervention sur l’interpellation des 3 ministres de l’intérieur, de la défense et des affaires étrangères. Les rebelles du M23 armés par le Rwanda viennent de prendre la ville de Goma qu’ils occuperont pendant un an. Jusque là, les autres députés, tant de la majorité que de l’opposition, réclamaient à l’unisson qu’une plainte soit déposée contre les gouvernements rwandais et ougandais pour les 5 millions de morts causés par la guerre dans les provinces congolaises voisines de ces deux pays. Coco Mulongo prend la parole et va droit au but : “Ce ne sont pas les populations rwandaises et ougandaises qui sont responsables de ces massacres. Les vrais commanditaires sont les Présidents Paul Kagame et Yori Museveni.” Il demande alors au gouvernement congolais de porter plainte à la CPI (Cour Pénale Internationale) contre les présidents du Rwanda et de l’Ouganda. L’intervention est acclamée par les députés, tant de l’opposition que de la majorité présidentielle. Cette intervention est restée lettre morte.

Mars 2013
Coco interpelle le Ministre de l’intérieur Richard Muyej pour lui fait part de ses inquiétudes concernant le conflit médiatique qui déchire les partisans du Gouverneur Moïse Katumbi et le député Jean-Claude Muyambo. La crise est provoquée par la publication de 7 lettres ouvertes dans lesquelles Jean-Claude Muyambo accuse ouvertement Katumbi de piller les ressources du Katanga. Pour mettre fin à la joute médiatique qui dérape un plus plus chaque jour, Coco Mulongo demande au ministre de vérifier si l’affaire a déjà été portée en justice, ce qui permettrait de vérifier les accusations sont fondées. Cette interpellation n’a jamais eu de suite. Les deux protagonistes finissent par se réconcilier publiquement en avril 2014.

Avril 2013
Coco Mulongo intervient concernant le projet de loi sur la sous-traitance en RDC. Les multinationales du secteur minier font appel à de nombreux sous-traitants et c’est une opportunité pour le développement des PME congolaises. Coco propose de créer un mécanisme de contrôle pour éviter que les miniers ne créent leur propre réseau de sous-traitants à travers des sociétés “prête nom”. Ce qui priverait les PME nationales de profiter de ces marchés. Le Ministre de tutelle a répondu à cette intervention. Un point a été ajouté dans la loi visant à sécuriser l’emploi national et à travers un mécanisme de contrôle pour les sociétés “prête nom”.

Mars 2014
Coco Mulongo prend la parole à la tribune du Parlement. Le projet de loi sur la libéralisation du secteur des assurances vient d’être déclaré recevable par le sénat. Son intervention porte sur la future création de l’autorité de régulation et de contrôle des assurances en RDC. Coco Mulongo demande à l’Etat d’engager en priorité les jeunes diplômés des écoles de finances qui n’ont actuellement que peu de chance d’échapper au chômage. Il demande que cette demande soit prise en compte dans la future loi. Celle-ci (loi n° 15/005 du 17 mars 2015 portant code des assurances en RDC) est définitivement promulguée le 24 avril 2015 par le Président Joseph Kabila au terme d’une ordonnance présidentielle.

Novembre 2014
Coco Mulongo interpelle le Ministre de l’intérieur dans une motion d’information. Sa base de Lubumbashi le supplie de sonner l’alerte, des bandes de jeunes créent l’insécurité dans la ville de Lubumbashi. Il s’agit des milices entretenues par le député de la majorité Gabriel Kyungu, l’ex président de l’Assemblée provinciale. Communément appelés “Zoulous”, ces troupes ont spontanément remplacé la Police Nationale Congolaise dans la mission d’arrêter les vendeurs et marchés pirates qui éludent les taxes sur le commerce. Ils ne tardent pas à déborder de leur “mission” et se mettent à rançonner la population. Jusqu’au décès d’une dame commerçante, tabassée à mort. Une semaine plus tard, le Président Joseph Kabila se rend à Lubumbashi où il réunit les notables. Il exige de tous ceux qui ont des milices privées de les dissoudre immédiatement pour respecter la loi. Il ajoute que l’information ne lui est pas parvenue par ses services mais de l’intervention d’un député au parlement. Depuis, la ville de Lubumbashi a retrouvé sa tranquillité et les habitants n’ont plus à se plaindre des Zoulous et autres milices. Moralité? Tout en étant dans l’opposition, on peut manipuler la majorité pour améliorer les conditions de vie des citoyens.

Avril 2015
Coco Mulongo interpelle Justin Kalumba Mwana Ngongo, ministre des transports et voies de communication. La SNCC (Société nationale des chemins de fer du Congo) a acheté récemment des locomotives neuves et des wagons. Coco Mulongo constate que les wagons de seconde main ont été vendus à un coût prohibitif, plus cher que le prix du neuf. C’est un indice qui peut mener à soupçonner une corruption et Coco demande à ce qu’une enquête soit diligentée pour éclairer cette affaire. Un mois plus tard, l’enquête débute et un rapport est soumis au autorités compétentes.

Mai 2016
Coco Mulongo interpelle le Ministre de l’Agriculture sur la situation préoccupante : le prix du sac de farine de mais, base de l’alimentation au Katanga, est passé subitement de 12000FC à 25000FC. Suite à des prospectives météorologiques, la zambie a décidé de limiter ses exportations. Une pénurie est prévisible et une disette est à craindre si le gouvernement ne se mobilise pas. Le dossier est actuellement en cours d’examen (2016).